Et les obédinces féminines ?

Et bien, en France, il faut attendre le milieu du XXème siècle pour voir des obédiences purement féminines. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y ait pas eu de femmes Francs-maçonnes. En effet, dès la mise en place des premières loges à Paris, contrairement à ce qui se passe en Angleterre, les femmes sont présentes. Le GODF et la GLDF vont ouvrir des loges d’adoption. Ces loges, qui portent le même nom que la loge mère, sont destinées aux femmes.

En 1936, la GLDF offrira aux femmes un espace de juridiction en officialisant un « Grand secrétariat » des loges d’adoption. Dix ans plus tard, la Grande Loge Féminine Française est fondée.

Il faudra attendre 1965 pour que la Grande Loge Féminine de Memphis-Misraim soit fondée.

Il existe bien d’autres obédiences en France, mais qui n’ont pas de loge en Nouvelle Calédonie. Aussi je n’en citerai que deux, la Grande Loge Mixte Universelle et la Grande Loge Mixte de France.

Et la guerre des anciens et modernes comment se manifeste-t-elle en France ? Et bien, c’est à travers deux rites : le Rite Français, et le Rite Ecossais Ancien et Accepté (REAA). Le premier rite est une traduction de celui pratiqué en Angleterre avant 1813, alors que le deuxième est d’origine française. En effet le REAA va naitre en France aux alentours de 1740. Le mot « Ecossais » doit être pris ici comme une référence et comme un hommage au rôle de l’Ecosse dans la mise en place de la Maçonnerie spéculative. Il est d’abord un rite pour les hauts grades sous le nom de Rite de perfection. Il a 25 degrés, les trois premiers sont alors assez peu pratiqués, c’est souvent par le rite français que sont initiés les Franc-maçons. Il est promu et soutenu par la Grande Loge des Maitres de l’Orient de Paris. En 1761, un commerçant du nom d’Etienne Morin part pour les Amériques. Dans ses bagages, il a une patente qui lui confère le droit d’ouvrir des loges qui travailleront à ce rite. En 1801, John MITCHELL et Frédéric DALCHO fondent le Suprême Conseil de la Juridiction Sud à Charleston (Caroline du Sud). Ils travaillent au rite apporté par Morin, mais il est maintenant enrichi de huit degrés et porte le nom de REAA.

Il est rapporté, sur notre sol national, en 1804 par le Comte de Grasse Tilly qui a participé à la création du Suprême Conseil de Charleston. Il fondera le 20 octobre 1804, le Suprême Conseil du 33ème degré et en sera le premier Souverain Grand Commandeur.